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Ce que le travail devrait être pour nous

Tous les 1er mai nous célébrons la fête du travail qui trouve son origine en 1886 à Chicago. Le travail peut se définir comme toute occupation, toute activité considérée comme une charge. Nous avons longtemps été conditionnés par la société sur le fait qu’il faut absolument trouver du travail après les études. Peu importe qu’il nous plaise ou pas ; que nous ayons des aptitudes ou pas pour ce travail. L’essentiel est de trouver un emploi !

Cela peut s’expliquer par de multiples raisons. Pour certains, il est important de trouver du travail afin de quitter le domicile familial (l’âge, ce facteur non négligeable, avance). Et pour d’autres, trouver du travail équivaut à avoir « un peu » pour subvenir à leurs besoins.

Dans cette quête d’emploi, il ressort que la sécurité financière est notre premier objectif. Pourtant, je pense pour ma part que chercher un emploi que nous aimons, dans lequel nous nous épanouirons doit être la principale motivation. Ce que je constate aujourd’hui, c’est que les entreprises sont remplies de personnes qui après avoir éprouvé la joie de trouver un premier emploi, n’ont plus le cœur à la tâche. Le travail devient alors une contrainte, une obligation. S’il y a un endroit où il ne faut pas chercher la justice c’est bien l’entreprise parce que tout est question de profit. L’entreprise vous emploie tant qu’elle a besoin de vous mais une fois que vous ne servez plus ses intérêts, elle vous laisse tomber. Ainsi, plutôt que de chercher le bien-être de l’entreprise qui vous offrira un emploi, chercher d’abord le vôtre. C’est à cette condition que vous serez productif pour l’entreprise dans laquelle vous travaillez.

Ma vie de jeune diplômée

Il y a cinq ans en arrière, jeune diplômée que j’étais, je faisais partie de ces personnes qui cherchaient un travail pour subvenir à leurs besoins. Ce n’est pas mauvais ! Et en plus, j’en avais vraiment besoin. J’étais orpheline de père et ma mère ne pouvait subvenir à mes besoins. Je me suis donc essayée au métier de commerciale (coïncidence ou pas, le constat est que c’est par ce poste que la plupart des jeunes diplômés ivoiriens débutent !).

J’étais chargée de « trouver des marchés » pour l’entreprise en échange d’une « prime de transport » et d’une commission dont le pourcentage variait selon l’humeur du patron. Trois mois s’étaient écoulés et je n’arrivais pas à trouver de nouveaux clients. J’ai essayé toutes les stratégies apprises à l’école, aucunes ne semblaient fonctionner. Ce qui me surprenait par contre c’est que j’étais excellente dans le suivi des clients après-vente mais ce n’était pas pour ça que j’étais « payée ». Il fallait donc que je trouve de nouveaux clients et vite !

Pour couronner le tout, mon patron ne faisait rien pour arranger la situation. Des crises de colère aux menaces de renvoi, il ne ménageait aucun effort pour me soutenir moralement. Je déprimais et je me sentais inutile. J’ai commencé alors à développer une peur pour mon travail. Mais une voix intérieure me disait chaque fois : « tu ne peux exceller dans une chose que tu n’aimes pas ». Il ne s’agissait pas d’atteindre un objectif de vente qui était un résultat extérieur, il s’agissait de voir intérieurement si j’aimais ce travail ou non. Lorsque j’ai pris le temps d’analyser les choses, je me suis rendue compte qu’effectivement mon être intérieur ne vibrait pas pour ce métier.

Je me suis souvenue alors d’une histoire que ma mère m’avait raconté et qui s’était déroulée dans mon enfance. En effet, ma mère me disait, que lorsque j’étais petite, je n’appréciais pas le fait de la voir négocier à la baisse les tarifs des marchandises. Selon ses dires, j’avais beaucoup de compassion pour les commerçantes et je lui disais que si elle paye trop moins cher, les femmes n’auraient rien à manger à la maison.
Apparemment, je n’avais pas l’âme d’une commerciale et ça datait de longtemps ! Que faire alors ?

J’ai commencé à chercher dans les tâches que j’accomplissais, celles que j’aimais le plus. Ainsi, j’ai découvert que j’appréciais toutes les tâches en rapport avec internet à savoir, faire des mailings au client, mettre à jour le site internet de l’entreprise, créer du contenu comme faire des créations publicitaires etc…. J’ai donc entamé une nouvelle recherche d’emploi en rapport avec ce que j’aimais faire. Et j’ai fini par trouver ce qui me correspondait le mieux et dans lequel je pouvais m’épanouir.

La crise économique, le chômage sont des réalités. Cependant, il est important d’aimer le travail que vous faites plutôt que de le faire juste pour un « salaire », car un jour vous en aurez marre. Et il sera peut-être déjà trop tard pour une reconversion. Vous vous rendrez compte que vous avez passé toute votre vie à faire un travail pour lequel vous n’avez retiré aucune satisfaction. Aussi, vous serez sans doute passés à côté de meilleures opportunités, trop préoccupés que vous étiez par le « salaire ».

Je vous laisse cette citation à méditer : « Ceux qui réussissent, en général, ne font rien d’extraordinaire, mais prennent la peine de faire des choses qu’il est si facile de ne pas faire ». Paul Dewandre

Decrivez-votre-femme-idéale-en-un-mot-(3)

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PRISCANAadmin

7 Comments

  • Formidable, votre parcours.
    La vie nous pousse tantôt à gauche, tantôt à droite et seuls ceux qui ont le cœur ouvert découvre enfin leur voie.
    Malheureusement, l’école nous a appris à étudier pour obtenir un diplôme afin d’occuper un emploi (s’occuper des affaires des autres).
    On ne nous apprends jamais à découvrir notre passion, comment la développer et en faire un métier afin d’en tirer des revenus.
    Les jeunes diplômés se retrouvent alors dans un engrenage : travailler toute leur vie pour l’argent.

    • Oui le système scolaire nous condamne à être des éternels embauchés qui travaillent juste pour avoir de l’argent pour gérer leur quotidien. Ceux qui ont plus de chance, qui ont assez de moyens pour payer leurs études à l’étranger occupent les meilleurs postes. C’est dommage !

  • Cet article vient à point nommé. C’est vraiment le triste constat d’une vie professionnelle hypothéquée, imputable à plusieurs facteurs, notamment au système, à notre environnement immédiat. On espère que cet article contribuera à changer les mentalités . Pour ma part c’est déjà fait. Big up!

  • en tout cas merci de partager avec nous tes expériences professionnelle, parce que tu y es arrivé moi je crois aussi que je peux y arriver!!!!

  • Merci beaucoup Prisca Kouacou, pour tous tes conseils….. ils me sont vraiment pratiques et m’aide à vivre unevie de femme épanouie

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