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Noce de laine : Comment j’ai rencontré l’homme de ma vie

Aujourd’hui, je célèbre 7 ans de mariage duquel sont nés trois magnifiques enfants.

Sept, c’est le chiffe de la perfection.

Et c’est pour moi l’occasion parfaite pour lever le voile sur ce pan si intime de ma vie: ma rencontre avec l’homme de ma vie, ma rencontre avec mon Adam. Je suis votre coach, je vous accompagne dans la réussite de relations amoureuses et je crois que mon expérience apportera des réponses à vos questions sur les choix que nous faisons.

Commençons par le début…

Jeune, je m’étais promis de n’avoir qu’un seul homme dans ma vie. Honnêtement, en avoir plusieurs ou faire des expériences incroyables dans ce domaine, ne m’a jamais tenté.

Je croyais qu’il fallait s’étudier longtemps pour se connaître avant le mariage, et que ce serait une vraie garantie pour sa stabilité.

Je croyais qu’il ne pouvait y avoir qu’un seul homme qui puisse être mon conjoint dans ce monde (ma moitié en fait). Comment «une côte » peut-elle être tirée de plusieurs hommes ?

Je croyais que le célibat à un certain âge était la pire chose qui pouvait m’arriver en tant que femme, et que le mariage était le but ultime pour lequel la femme avait été créée.

Je croyais que le mariage était une obligation.

Je croyais que les hommes étaient tous les mêmes et qu’il ‘‘fallait faire avec’’.

Je croyais que le physique reflétait nécessairement la personnalité intérieure et que l’habit faisait toujours le moine. De ce fait, on me traitait très souvent de « naïve » et de ne voir que le bon dans les autres. C’était déjà une prédisposition pour ma carrière de coach !

Je croyais que couvrir un homme d’amour, de cadeaux l’emmènerai à m’aimer et à me considérer comme une bonne épouse.

Partant de là, j’étais une amoureuse maso. Celle qui acceptait de souffrir par amour, celle qui donnait tout sans rien exiger, celle qui sacrifiait ses ambitions par amour. Comment espérer plus quand tu n’as reçu aucune éducation sur les relations hommes/femmes et de plus tu manques cruellement de confiance en toi-même ?

 #1 Mon premier vrai goumin
Goumin : mot ivoirien signifiant peine de cœur, déception amoureuse.

Il a suffit d’un regard, d’un sourire, d’un mot pour que mon cœur devant ‘’SK’’. Ah !!!!! ‘‘SK’’, c’est cet idéal que nous cherchons toutes, beau gosse, bonne éducation, famille normale, bon chrétien etc… Je crois que Josey dans sa chanson diplôme vous le décrit bien.

J’avais trouvé la perle rare. Celui que toutes les « sœurs en Christ » voulait. Comme toute relation, nous avons vécu les bons et les pires moments. Nous nous sommes séparés plusieurs fois et nous avons renoué le autant de fois.

Et le temps passant très vite, nous cumulons 4 ans de vie amoureuse dit « fiançailles ». Comme toute bonne femme, sachant que le temps jouait contre moi, j’ai souhaité que nous puissions passer à une autre étape.

Le hic c’est que ‘‘SK’’ ne travaillait pas et vivait encore en famille. Moi, j’étais déjà indépendante financièrement avec mes « gombos » de conception de site web, côté argent, je n’avais pas à me plaindre.

J’aime prendre des initiatives dans la vie mais, en matière de couple, il est préférable de laisser l’homme prendre le devant. Retenez ce conseil.

Très souvent nous les femmes, nous traitons nos conjoints comme des éternels bébés. Nous ne les laissons pas grandir, agir par eux-mêmes pour devenir des hommes responsables.

Je proposais donc à ‘‘SK’’ de louer une maison qui sera la nôtre plus tard quand nous serions mariés. Je voulais l’aider à devenir indépendant. Je me disais que s’il avait la pression d’un loyer et de toutes les charges qui vont avec, il prendrait conscience du fait qu’avoir un boulot c’est crucial.

Le premier mois, je pris toutes les charges à mon compte croyant que les choses allaient changer. Vous le devinez aisément, tout est resté « dans ma main ». Prisca, qui t’a envoyé ?

Erreur 1 : Ne jamais aider un homme à devenir mature jusqu’à ce qu’il l’ai décidé lui-même.

Après la maison, il fallait officialiser maintenant la relation. Je n’avais l’intention de payer deux loyers toute ma vie. Il fallait que ‘‘SK’’ se décide à m’épouser. Je lui demandais donc d’entamer la procédure de la dot.

Les finances de ‘‘SK’’ posant toujours problèmes, j’avançais l’argent pour qu’on y aille vite. J’avais prévu me marier à 25 ans et en grande fan de la planification comme moi, je ne pouvais me permettre un retard.

Erreur 2 : Peu importe le montant de tes économies, laisse l’homme couvrir les charges de la dot, au moins ça.

#2 la dot ?

Je vous épargne certains détails pour ne pas vous faire pleurer de rires. Ah les femmes ! Au cours de la cérémonie de la dot, aucun des deux parents de ‘‘SK’’ n’était présent. Mes parents se demandaient bien s’il fallait reporter la dot ou la maintenir.

Comment reporter une telle dot ? Chez nous au pays attié, la dot se fait au village. Vous imaginez donc toute la délégation de personnes que j’ai dû déplacer. Ma mère fit comprendre à mes oncles qu’il ne fallait aucunement reporter la dot sous peine d’attirer l’attention « des sorciers » sur ma vie.

Mes parents avaient donc exigé qu’une rencontre post dot se fasse pour ‘‘connaitre la famille de mon mari’’. C’est en ce moment là que je me souvins de mes discussions avec ‘‘SK’’ à propos de sa mère. Je « sentais » qu’elle ne m’aimait pas et lui me disait : elle est comme cela, c’est une femme dure qui prend du temps pour s’ouvrir aux autres.

Quand nous sommes dans une relation avec un homme, nous avons souvent peur de poser les bonnes questions ou d’aller jusqu’au bout, pour dissiper nos doutes.

Erreur 3 : En Afrique, on épouse d’abord la famille, cela ne sert à rien de n’avoir que les yeux pour ton homme.

#3 La désillusion

Cette rencontre familiale destinée à valider définitivement ma dot n’eue jamais lieu malgré mes insistances, je commençais donc à perdre confiance en ‘‘SK’’ et à sortir de mes illusions, comme un voile qui me tombait des yeux.

Vu que la rencontre tardait, l’oncle maternel de ‘‘SK’’ nous convoqua pour tout expliquer : les parents n’avaient pas donné leur accord.

Je tombais des nues, je ne l’avais pas imaginé un seul instant. Mes sentiments amoureux étaient tout aussi désemparés. Je décidais donc de quitter la maison où nous vivions, vu que la dot avait « été payée », pour prendre la mienne.

J’entamais donc la procédure de remboursement de la dot ou ‘‘mon divorce’’. Cet épisode, fut le pire de ma vie. Je ne croyais pas que cela puisse m’arriver, ce scénario je ne l’aurais jamais écrit pour moi.

‘‘SK’’ s’opposait à cette décision, son orgueil d’homme ne pouvait l’accepter. Il vint un soir dans ma nouvelle maison pour soi-disant passer la nuit avec « sa femme ». Je refusais catégoriquement. Une grande dispute éclata, vu qu’il m’avait soutiré les clés. Je me sentais impuissante, il était physiquement plus fort.

C’est auprès de mon père spirituel que j’ai cherché de l’aide. Il était 2h du matin. C’est en pleurs que je lui ai dit au téléphone « papa, viens à mon aide ». La distance l’empêchait de venir me rejoindre à cette heure avancée de la nuit. Il proposa de m’envoyer « HK », son ami plus proche de moi pour intervenir en son nom.

La solution ne m’enchantait guère. ‘‘SK’’ pouvait mal l’interpréter. Les voisins m’ont prêté main forte, et nous avons finis par le faire sortir de chez moi. Le lendemain, c’était définitif, je voulais divorcer. Je ne l’aimais plus, j’en ai informé ma famille.

Je relatais les faits à mon père spirituel lui soulignant que son ami n’étais finalement pas venu. C’est en ce moment que j’appris que cet ami étais bel et bien venu mais n’avais pas osé s’interposer pour éviter d’envenimer les choses. Il fallait que je remercie cet ami tout de même.

Je venais de rencontrer l’homme de ma vie dans ce chaos indescriptible. ‘‘HK’’ me répondit et me réconforta par des versets bibliques.

#4 Mes parents ne se décidaient pas à rembourser la dot.

‘‘HK’’ le providentiel ami et moi avons commencé à développer une amitié qui s’intensifiait. Je craignais alors mes parents, le regard des autres. Une amie me conseilla de laisser les choses se faire, c’est ce que je fis, et l’amour s’en mêla.

Il me fit sa demande en mariage. J’en fis part à mes parents. Ils me demandèrent d’attendre 2 ans. Je ne pouvais pas, je me sentais bien avec lui, je refusais. J’avais trouvé mon Adam, mon homme parfait à tous points de vue. On avait l’impression de se connaitre depuis une éternité.

Mais cette dot qui me pesait. L’impératif pour moi était que ma famille contacte celle de ‘‘SK’’.

‘‘SK’’ et moi avions, à l’époque de l’amour fou, partagé les accès à nos boîtes électroniques, ah l’amour fusionnel ! Je l’avais oublié. Il surveillait régulièrement mes mails, il prit connaissance de mes échanges de mails avec ‘‘HK’’. Il appela ma mère, me traitant de femme infidèle (lol).

Pour se dédouaner, ‘‘SK’’ répandait la rumeur selon laquelle je l’avais laissé tomber pour un homme qui travaillait, parce que lui était chômeur. Eh garçon d’Abidjan !

J’étais devenue indésirable, même à l’église, on me culpabilisait. Je me sentais terriblement seule. Tous mes soi-disant « frères et sœurs en Christ » avaient pris parti pour ‘‘SK’’ seulement en écoutant sa version de l’histoire. Moi, je n’avais pas besoin de me justifier, je ne répondais à personne, je gardais silence. Je n’avais qu’une seule phrase : Dieu me rendra justice.

J’étais maudite pour certains frères. J’ai tout entendu. « Tu ne te marieras jamais, tu n’auras jamais d’enfants ». Tout simplement parce que j’avais attiré la malédiction divine sur ma vie pour avoir divorcé.

J’avais perdu 15 kg et je venais d’être embauchée en CDD à MTN. Mon désarroi obligea mes parents à contacter la mère de ‘‘SK’’ qui confirma les dires de l’oncle. Elle n’avait jamais voulu de cette union, et ne le voudra jamais. Mon seul problème, mon ethnie. J’étais attié, c’était mon crime

Cette variante à cette équation de mon mariage avec ‘‘SK’’ ne dépendait pas de moi. Je ne pouvais pas changer mon ethnie et je ne voulais pas lutter toute ma vie pour mériter l’amour d’une belle mère, qui s’était résolue à haïr les attié. A quoi bon ruiner ma vie moi, si jeune ?

Paradoxe heureux ou non, vous en déciderez, le jour du remboursement de la dot, je choisissais ma robe de mariage.

Deux dots et un mariage en un moins d’un an, voici mon histoire.

#4 Le bonheur malgré tout

C’est ce pan bouleversant de ma vie, qui m’a motivé et convaincue de lancer PRISCANAD pour que plus jamais une femme ne vive ce goumin par ignorance, par manque d’estime de soi …

Retenez cette citation, « ce n’est pas parce que ton chemin est orageux que ta destination finale ne sera pas ensoleillée ».

J’ai trouvé l’homme de ma vie au moment où je ne m’y attendais le moins, je ne l’avais pas programmé, ni même attendu.

Au lancement Priscanad, mon collègue ARIEL de MTN me disait que la meilleure chose que je pouvais faire avec ce blog, était de parler de mon « divorce » à 25 ans.

Ariel c’est fait.

Aujourd’hui je suis une épouse, une mère accomplie, une femme incroyablement bénie. Celle à qui on avait dit avoir attiré la malédiction divine sur sa vie.

7ans de mariage, les noces de laine. 7 ans de bonheur. 7 ans de tendresse avec mon époux comme si c’était hier. 7ans couronnés de trois adorables trésors. 7ans de sourire, et c’est loin d’être fini.


Le Blog de Priscanad

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