Le mariage, le vrai diplôme sans lequel la femme africaine n’est pas respectée
Certaines femmes vivent pour le mariage. N’attendent que ça et donneraient même leur vie pour. Le mariage, un vrai diplôme sans lequel la femme en Afrique n’est pas respectée.
Le titre de madame x est devenu un gage de la bonne éducation reçue des parents. Une bonne femme est celle qu’on épouse. Dans les communautés religieuses le ” amen” du mariage bat tous les records. Certains pasteurs en font leurs fonds de commerce ; une prière pour le mariage coûte chère en terme d’offrande. Le pasteur a besoin de force pour détruire tous les sorciers du village qui ont enchaîné le mariage de la sœur.
Ce qui est paradoxal, c’est que l’on enseigne la piété, la simplicité mais celles qui se marient le plus vite sont les sœurs qui sortent des normes. Celles qui sont les plus pieuses, c’est à dire qui ne portent pas de mèches, qui ne se maquillent pas, qui portent de longues robes amples attendent longtemps sur le carreau.
On se limite souvent à la cérémonie sans savoir que le mariage commence après la cérémonie. A beau vouloir fuir le célibat comme la peste, on fini par tomber dans un mariage qui ne vaut pas mieux. Déceptions et infidélités sont au menu chaque jour.
Ou si le mariage n’est pas la porte d’entrée dans un foyer, il n’en est pas moins son aboutissement tant espéré. La femme est tenue d’avoir un ” bon comportement ” au risque de se voir chassée par une autre. Elle renie sa personnalité, sacrifie ses ambitions, accepte et tolère l’intolérable sous prétexte que le mariage va finir par tomber un jour. Si par malheur, cette femme n’arrive pas à faire des enfants ses chances d’obtenir ce mariage tombent drastiquement à 25%. Les belles mères sont les premières à proposer des candidates plus jeunes et fraîches à leurs fils.
Je fais partie de celles qui avaient idéalisé le mariage, voyant en lui l’aboutissement de tous mes rêves d’enfance. Je l’ai poursuivi, j’ai forcé, j’ai failli même financer le mariage pour gagner du temps pour après me rendre compte que 5 ans de relation n’étaient basées que sur un tissu de mensonge. Je sais que nous sommes plusieurs dans ce cas, le nombre de mail que je reçois sur le sujet en disent long, les filles.
J’en parle dans cet article sur les amoureuses maso.
J’ai rencontré l’amour vrai et l’homme dont je suis l’épouse quand j’ai repris le contrôle de ma vie en lâchant prise sur le mariage. J’ai ôté de mon esprit ce mythe selon lequel le mariage était une obligation, il n’en es pas un. J’ai trouvé l’amour quand j’ai cessé de le poursuivre, quand je me suis dit que si c’était dans le plan de Dieu, il viendrait à moi forcement. J’ai cessé de calculer mon âge et de faire de chaque anniversaire un stress supplémentaire.
Je me suis concentrée sur les choses que j’ai toujours rêvées de faire de ma vie, comme poursuivre mes études, m’investir dans des projets sociaux. Je me suis trouvée des occupations saines et je ne pouvais que rayonner. Par contre chaque jour, je me préparais comme si j’allais rencontrer la bonne personne. Je ne me négligeais pas pour autant. Je ne cessais pas de sortir m’amuser pour autant. Je vivais tout simplement.
Le meilleur moyen de supporter ces pressions sociales est de lâcher prise.
On ne s’impose pas le lâcher-prise. Il arrive en se posant dans nos vies comme un papillon sur une fleur parce qu’il ne résulte pas d’un effort, mais d’une absence d’effort. Après avoir tout essayé, après avoir mené une recherche effrénée, exténuante et parfois désespérée de solutions à nos problèmes (santé corporelle, affective, financière et spirituelle), c’est là que le lâcher-prise arrive. Et il arrive au bon moment comme la seule réponse satisfaisante à nos déboires.
Quand on est affaibli par la bataille et qu’on a épuisé nos ressources corporelles et rationnelles, le lâcher-prise se présente comme la lumière au bout du tunnel. Lâcher prise ce n’est pas se résigner, encore moins abandonner, mais prendre un autre chemin que celui que l’on emprunte habituellement, le chemin vers l’intérieur de nous-mêmes.
Lâcher prise veut dire « composer avec ce qui est », c’est-à-dire assumer la responsabilité de ton mieux-être, récupérer le pouvoir sur ta vie, retrouver ton autonomie et ton sentiment de liberté intérieure. Quand tu portes tes forces sur ces choses qui ne dépendent pas de toi, plutôt que sur toi-même, tu fais dépendre ton bonheur de l’extérieur. Tu n’es pas libre et tu te débats comme une lionne en cage pour sortir de la prison dont tu es la seule à détenir la clef.
Tu n’as qu’une seule vie, cesse d’attendre que les autres t’accordent la permission d’être heureuse.