Qu’est-ce que tu répares en faisant ce que tu fais ?
Hier, lors de la formation de coach professionnelle, il nous été demandé de répondre à des questions. L’idée c’est de ne pas apprendre à coacher, à poser des questions, si nous n’avons pris la peine de nous en poser nous-mêmes. C’est très logique.
L’une de ces questions m’a beaucoup interpellée : Est-ce que je répare quelque chose en devenant coach? Ma réponse est oui ! Je suis devenue coach pour moi d’abord. J’ai démarré mon blog, pour me soigner, pour guérir mes blessures. C’est en me soignant que d’autres personnes souffrantes comme moi, ont été touchées. Je ne parle pas ici de blessures physiques bien entendue. Je parle de ces blessures dont on n’a pas toujours conscience : les blessures émotionnelles, les blessures de l’âme.
Tu ne peux reconnaître une blessure de ce genre qu’à ses signes. Alors, de quoi je « souffrais exactement » ou quelles étaient mes « maladies » ? Il y en avait plusieurs, que j’énumère ici selon les grandes périodes de ma vie.
Petite fille mon réservoir affectif est longtemps resté vide. Je ne recevais des cadeaux, des câlins que lorsque je le méritais. Tout était conditionné, liées à mes « performances ». Je souffrais de la maladie de la petite fille parfaite, celle qui se taisait et ne bousculait jamais les choses.
Puis, je suis devenue une adolescente. Evidemment, le mal était toujours là. Quel était ma maladie en ce moment ? La maladie d’une adolescente qui avait pour seule éducation sexuelle : ne t’approche pas des garçons, ils sont dangereux. La maladie d’une adolescente sans repères après le décès de son père. La maladie d’une adolescente super timide, frustrée, complexée qui ne disait jamais bonjour et ne souriait jamais.
Puis, je suis devenue une femme. Quel était ma maladie en ce moment ? La maladie d’une femme trop mal préparée pour affronter les tumultes de la vie amoureuse. Puis, je suis devenue une épouse et je une mère. Ces blessures ne m’ont pas lâchées pour autant.
Je me suis coaché moi-même pour en sortir. Je me suis servie des outils qui était à ma disposition pour guérir ces blessures une à une. Mais, il y a certaines personnes qui n’y arrivent pas seules. C’est pour elles que je suis là et que maintenant j’ai décidé de passer de celle qui se guéri à celle qui guéri.
C’est parce-que j’ai été mal préparée pour affronter la vie, que j’ai décidé de devenir celle qui prépare les autres. C’est parce-que j’ai manqué de repère que j’ai décidé de devenir un repère.