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Une go attié à Paris !

Vraiment, je ne pouvais créer mon blog sans vous parler de mon expérience de « premier gaou » à Paris. Hum, Paris ! Quelle femme attié qui se respecte ne rêve d‘y aller un jour ou d’y emmener ses enfants ? C’est tellement vrai que mon père l’utilisait chaque fois comme sujet de motivation pour m’encourager à réussir mes examens. Il disait : « si tu as le Bepc cette année, si tu as telles notes etc., tu iras en France ». Juste pour rire !

Mes amis y allaient et revenaient chaque fois avec des commentaires tout aussi alléchants les uns que les autres. Je décidais donc de m’y rendre un jour.

J’ai pour coutume de m’offrir un cadeau à chaque grande étape de ma vie pour rendre grâce à Dieu et m’encourager à vivre chaque fois de nouvelles expériences. Alors, pour avoir trouvé du travail, m’être mariée et avoir eu un enfant (c’était après le premier), nous avons décidé de m’offrir ce voyage en France.

#1 Les préparatifs

Aidée par une collègue, j’ai effectué les démarches à l’ambassade de France et j’ai obtenu le visa sans grandes difficultés. Rendez-vous est pris le 18 juillet 2012 pour la France !

Je prépare mes affaires, mon circuit de visite touristique est bouclé. Je dois rendre visite à des parents, des amis ect… j’ai goupillé tout cela avec mon oncle. Tout s’annonçait pour le mieux.

En plus de quelques vêtements que je pris, je décidai d’acheter quelques vivres pour mes hôtes. Aidée par ma mère, nous avons ratissé le marché « gouro » d’Adjamé en achetant du poisson, du piment, des bouillons de cuisine etc..la consigne reçu était que tout devait être le plus sec possible (pour le poisson, la viande) afin d’éviter les odeurs ect… Nous avions cependant acheté du « pklo » (la peau de la viande de boeuf séchée) qui malheureusement n’avait pas été bien séchée. Nous y reviendrons.

#2 Mon premier vol en avion

Le soir du voyage, je me rendis à l’aéroport accompagné de mon époux. Les formalités de départ réglées, je m’assis dans la salle d’embarquement ne sachant pas trop comment se déroulera la suite. Puis une belle voix annonça que les passagers de mon vol devaient s’apprêter à monter dans l’avion.

A vrai dire, j’avais peur de l’avion. Lorsque je gravissais les marches des escaliers, toutes les histoires sur les accidents, les disparitions d’avions, le terrorisme me revinrent à l’esprit. Je me dépêchais d’effacer ces pensées, résolue à vivre une belle expérience.

Et ce fut un très beau voyage, après une escale au Maroc, j’ai atterris à Paris dans la nuit du 19 juillet.

Après les vérifications d’usage, nous nous rendîmes dans la salle pour récupérer les bagages, malheur pour moi, la valise contenant les vivres était introuvable. Je me rendis donc au service de contrôle pour remplir un formulaire qui permettrait de retrouver ma chère valise. Mon oncle était là pour l’accueillir à l’aéroport de Paris, Orly. Nous profitâmes du trajet, pour visiter les Champs Elysées. Mon oncle me présentait pleins de belles choses que j’avais du mal à y croire !

#3 Ma valise retrouvée

Quelques temps après mon arrivée, l’aéroport avait retrouvé ma chère valise de vivres ! Je m’y rendis pour la récupérer. Une fois arrivée devant le policier, il me regarda et me dit : « j’espère que ce n’est pas la vôtre qui sent mauvais ». Et que oui, l’odeur du « pklo » mal séché avait attiré l’attention des contrôleurs qui avaient gardé ma valise pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un cadavre ! Elle dégageait une telle odeur que vous ne pouvez imaginer ! J’étais vraiment gênée, de devoir la transporter pour me rendre à la voiture ! tout le monde se retournait sur mon passage, ce n’était pas top du tout top.

#3 Mon premier déplacement « dans Paris »

Après être revenue de mes émotions, il fallait bien mettre à profit ces trois semaines de vacances. Je décidai donc de me rendre chez une amie de longue date qui vivait à Argenteuil donc à plusieurs km de la maison de mon oncle. Munie de la carte de Paris que mon oncle me remit, je montai dans le bus, pris mon ticket pour me rendre à la gare du RER (gare des trains). Une fois à la gare, j’essayais de passer une sorte de barrière en fer sans succès. Je voyais pourtant des personnes qui y arrivaient grâce à une carte. Dès que j’essayais de suivre ces personnes, la barrière se refermait juste avant que je n’eus le temps de passer. Renseignements pris, on m’informa qu’il s’agissait d’une carte du nom de « navigo » que je devais acheter pour voyager. Ce que je fis sans hésiter.

Je puis donc passer la barrière pour me rendre sur le quai. Une fois sur le quai, je lus sur une pancarte que le RER à destination du centre-ville où je devais me rendre, était en face de moi. Mais, je n’avais aucune idée de comment passer du quai sur lequel j’étais au quai d’en face. Grande question ! Je fus tenté de descendre sur les rails rapidement pour courir et passer de l’autre côté, mais je lisais à chaque fois des inscriptions telles que « un train peut en cacher un autre » ou « passage interdit au public ».

Je me dis, vraiment les blancs sont trop forts ! Je perdis 10 min à chercher le moyen d’y aller, lorsqu’un jeune homme, voyant mon désarroi me demanda ma destination. Je lui expliquai que j’étais une touriste et que je ne savais pas comment passer de notre quai à l’autre. Il sourit et m’indiqua que les escaliers étaient juste dans le tunnel que je voyais depuis longtemps à ma droite et dont je ne voulais m‘approcher ne sachant où il me mènerait.

#4 Pourquoi les gens courent dans les gares à Paris ?

Après avoir remercié mon bienfaiteur, je pris ma valise et marchait au pas de « miss Côte d’Ivoire » pour passer le tunnel lorsque que le jeune homme me dit : « madame, votre rer est là dans 1min, si vous le ratez le prochain est dans une heure ». Je compris que si je ne me dépêchais pas, j’attendrais encore longtemps pour avoir un autre. Je chargeai donc ma valise sur ma tête et me mis à courir comme toutes les personnes qui me dépassaient depuis un moment en courant, sans que je sache pourquoi. Ah ! Je compris alors pourquoi les blancs courraient dans les gares. Je venais d’être initiée ! Vive la vie parisienne !!!


#5 Les hauts …

J’ai adoré ce pays ! Ça change vraiment de notre Abidjan, avec toutes les ordures et la lagune qui dégage un parfum qu’on ne peut nommer ! Aussi, j’ai été marquée par la ponctualité des bus. Wow ! le calendrier d’arrivée des bus, est disponible à chaque arrêt avec les jours et les heures de départ/arrivée. Durant tous mes voyages, je n’ai pas vu un bus arriver en retard ! Aussi, l’on prend plaisir à respirer en France, l’ai est pur, sain… Autre chose, j’au vu des hypers marchés qui font deux fois notre « sococé » national !

#6 Les bas …

Ce que je n’ai pas apprécié par contre, c’est que là-bas on ne dit pas bonjour !!! Je me suis fait virée plusieurs fois, mon « bonjour » africain toujours collé à la bouche. En France, il n’y a pas de « wôrô wôrô », j’ai perdu deux kg à force de marcher dans les supermarchés. Là-bas, on ne voit pas l’argent en espèce, tous les achats se font par cartes bancaires. J’ai eu des migraines tellement j’ai multiplié les euros par 655,957 pour avoir les F cfa ! Chaque deux jours j’appelais ma gestionnaire pour me faire le point de mes finances, tellement que je ne m’en sortais pas. Ce qui m’a découragé, c’est de voir des femmes africaines avec des pagnes autour de la hanche en plein Paris ! Ah la mentalité africaine, quand tu nous tiens !

#7 Ma crise cardiaque

Vers la fin de mon séjour, ma cousine eu la brillante idée de me faire découvrir le parc « Astérix » pour vivre des « sensations fortes ». Je ne savais pas ce qui m’attendait ! Le parc était très beau, très animé avec pleins de jeux sympas. Ma cousine m’invita à découvrir une attraction. J’ai accepté sa proposition pour lui faire plaisir, mais j’avais très peur. Nous sommes montés dans une espèce de manège qui commence doucement et qui après prend une vitesse incroyable ! J’avais tous mes cheveux en l’air, ma bouche très grande ouverte tellement j’avais peur, mon cœur battait à un rythme inimaginable. J’étais sûre que j’allais mourir.Vraiment, je ne le conseille pas aux personnes au cœur fragile.

parc-asterix-menhir-express (1)

Alors, mon conseil si vous souhaitez y aller, bien écouter « un gaou à paris » de Magic System, sinon vous allez être plus « gaou que moi » !

Le Blog de Priscanad

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